lundi 9 février 2009

Divorce party : changement de paradigme majeur ou simple mode innocente?

Analyse des principales raisons du succès de la divorce party et des objections majeures qu'elle soulève

Arriver à comprendre pourquoi la divorce party plait autant et pratiquement dans le monde entier, n'est pas aussi simple que ca parait à première vue. En fait, ce concept de fête soulève de nombreuses questions et s'avère par certains aspects presque aussi mystérieux que la sexualité féminine (à tel point d'ailleurs qu'il y a beaucoup plus d'hommes qui se demandent comment draguer que de femmes qui recherchent comment plaire à un homme ou réussir leurs relations de couple!). Comme quoi, ce qui est évident pour les un(e)s ne l'est pas forcément pour les autres... même si, en définitive, ça se voit comme le nez au milieu du visage.

Faut-il penser que les femmes fêtent leur divorce tout simplement parce qu'elles n'ont plus envie de se casser la tête comme autrefois, tel que le suggère le titre du livre "Comment séduire homme sans se fatiguer"? Peut-être, qui sait? En tous cas, pour certaines personnes, la divorce party est la voie pour ne plus se compliquer la vie. Il est vrai, vous en conviendrez surement, que vivre à deux, maritalement ou non, n'est pas toujours aisé et, franchement dit, c'est parfois bien compliqué.

Toute blague à part, trouver comment cette fête a pu rencontrer une telle popularité, c'est quelque peu comme rechercher le point G. C'est seulement une fois qu'on est arrivé à mettre le doigt dessus qu'on peut le retrouver... encore fait-il savoir où chercher d'abord. Pour faire une analogie, à l'instar des Monk, Columbo et autres détectives, il faut donc procéder par tâtonnements, se poser pas mal de questions et avoir un brin d'intuition ou de chance.

A propos de mentalité féminine, une fois que vous aurez lu au complet les différentes sections de cette étude sur la divorce party, vous comprendrez pourquoi le développement de cette invention sociale pourrait s'avérer un modèle de stratégie du type révolution tranquille, somme toute bien pacifique et très efficace, dont pourrait s'inspirer bien des stratèges, des leaders politiques (qui veulent "moderniser" de gré ou de force la société, tels que le président Nicolas Sarkozy en France, ou qui ont le devoir de redresser l'économie, tels que le président Barack Obama aux Etats-Unis) aux dirigeants d'entreprise, en passant par les syndicalistes, des partisans du mariage gay aux écoles de commerce, en passant par les organismes de défense de la cause des homosexuels, lesbiennes et transsexuels et autres associations de protection des droits et libertés des personnes et de l'environnement.

Il ne semble pas que le développement du phénomène de la divorce party se soit directement ou explicitement ou consciemment inspiré des expériences des diverses "révolutions spontanées" non violentes, bien pensées, planifiées et organisées, i.e. en particulier celles de la "Révolution du Cèdre" en 2005 au Liban, de la "Révolution orange" en 2004 en Ukraine, de la "Révolution des Roses" en 2003 en Géorgie, de la "Révolution de Velours" en 1989 en Tchécoslovaquie ou de la "Révolution des Oeillets" en 1974 au Portugal. Mais il y a diverses similitudes.

Dans la forme, c'est un style de révolution, en l'occurrence un changement profond et assez brusque des moeurs, s'appuyant sur un "art de la paix" presque similaire à la stratégie des dites révolutions ou bien encore à celle du jeu de Go chinois ou japonais (stratégie d'encerclement et de construction de territoires ou de groupes, sans aucun sacrifice ni suppression de pièces comme au jeu d'échecs), qui ferait certainement l'admiration de Sun Tzu, auteur de "l'art de la guerre". Dans le fond (dans ses ingrédients, sa dynamique et ses forces), c'est également un mouvement populaire, d'une certaine amplitude, basé sur un assez large rejet d'une institution solidement en place mais considérée comme étouffante (la conception du mariage censé être pérenne) et émanant de citoyen(ne)s agissant pacifiquement, démocratiquement et en toute transparence, pour faire plier le pouvoir (un certain ordre établi et une certaine opinion publique), briser une certaine chape de plomb ou tabou (le côté triste ou malheureux du divorce) et finalement faire évoluer la situation. Ne serait-ce pas merveilleux si on pouvait d'une manière ou d'une autre appliquer ces différentes tactiques d'implosion pour supprimer le terrorisme? En tout cas, que l'on soit d'accord ou non avec la divorce party, il y a matière à réfléchir. Ce n'est pas le moindre de ses mérites.


Quelles questions peut-on se poser?

Vous vous demandez quelles interrogations on peut avoir au sujet de la divorce party? En voici quelques unes pèle-mêle.

Pourquoi vouloir faire une divorce party? Quels sont les arguments avancés officiellement, à mots couverts ou en privé? Est-ce que ce sont les vraies raisons? A quoi ca sert vraiment? Est-ce que fêter ainsi son divorces est bien utile? Si oui, en quoi? Qu'est-ce qui pousse, en leur for intérieur, les personnes nouvellement divorcées à organiser une divorce party? Les raisons évoquées dans les divers médias, qui ne sont pas toujours très objectifs, correspondent-elles vraiment aux motivations profondes des hommes et des femmes qui fêtent leur divorce? Pourquoi y a-t-il beaucoup plus de femmes que d'hommes qui célèbrent la fin de leur mariage? Leurs motivations respectives sont-elles les mêmes? Si oui, pourquoi y a-t-il plus de femmes qui expriment leur engouement dans les médias et en particulier sur Internet? Est-ce parce qu'elles ressentent le besoin pressant d'affirmer leur liberté? Pourquoi y a-t-il tout d'un coup autant de personnes qui ressentent le besoin de célébrer leur divorce? Pourquoi auparavant les gens ne fêtaient pas leur divorce? Pourquoi pas au moins d'une certaine manière ou de la même façon qu'on fêtait l'enterrement de vie de garçon? Pourquoi la fête du divorce fait-elle autant d'émules actuellement? Qu'est-ce qui a changé dans la mentalité de nos contemporains? Qu'est-ce ce qui a permis cette évolution des moeurs? La divorce party est-elle une simple mode passagère? Est-ce un engouement complètement innocent? Qu'a-t-elle de particulier pour avoir un si grand succès? Comment se fait-il qu'il y ait autant de divorce parties dans le monde entier? Y a-t-il un lien quelconque entre-elles? Etc.... Je vous fais grâce de toutes les autres questions que je me suis posé au cours de mes séances de brainstorming pour finalement arriver à un début d'explication.

Afin de mieux comprendre les raisons du succès de la divorce party et les causes des objections qu'elle soulève, il importe tout d'abord de dresser un petit portrait global de la situation. Ceci permettra de préciser les questions exactes à se poser et conséquemment de mieux définir pourquoi la divorce party fait fureur et ce qui pose réellement problème aux yeux des gens. En effet, savoir poser les bonnes questions permet déjà d'avoir des éléments de solution ou des pistes de réponses.

Mais savoir trouver les bonnes questions à se poser, celles qui sont les plus pertinentes, n'est pas simple, ni facile. De plus, il n'est pas très aisé d'avoir une approche entièrement neutre et parfaitement objective en matière de philosophie du sexe et de psychologie sociale, comme on peut éventuellement y arriver dans le domaine des sciences exactes telles que les mathématiques ou la physique. Les êtres humains sont trop complexes à comprendre pour être mis en équation (sinon il n'y aurait pas autant de problèmes, de conflits et de guerres dans le monde... et de divorces en France et partout ailleurs).

Par ailleurs, la manière dont on pense et ce à quoi l'on croit définit la vision que l'on a du monde et peut orienter le débat dans un sens ou dans l'autre. Il peut donc y avoir éventuellement des biais subjectifs. Toutefois, tel que défini dans la mission du blog sexualité et érotisme, les différents aspects de la sexualité humaine sont abordés sans vouloir faire la morale à quiconque, sans avoir de jugement de valeur, sans tabou, ni préjugé d'aucune sorte, et ce dans le seul but de partager des observations, idées et analyses des faits tels que perçus. C'est à vous de faire vos propres choix, en fonction de vos propres convictions personnelles et en pesant bien le pour et le contre des divers arguments avancés par les uns et les autres. Aussi, aucune solution ou orientation n'est prônée ou considérée valable plus qu'une autre ou au contraire condamnée, car ce choix vous appartient. Merci d'avance d'en tenir compte en lisant ce qui suit et toutes les autres parties de cette étude.

Quelques réflexions en guise de petit portrait global

Manifestement, la divorce party est un concept de fête qui plait énormément, et ce de plus en plus en Amérique du Nord et en Europe et par un nombre croissant de personnes nouvellement divorcées dans de plus en plus de pays. Pourquoi? Est-ce parce qu'il y a un phénomène de mode que les gens suivent aveuglement ou est-ce pour une autre raison plus fondamentale? Telle est la première question à se demander pour mieux comprendre les raisons fondamentales des gens (ce qui les a motivé et les pousse à fêter leur divorce) et les causes de ce phénomène mondial (ce qui a permis et facilité son expansion).

Cette question en amène une autre. Comment se fait-il que des gens de cultures et de religions différentes ressentent tous le besoin de fêter leur divorce? Ce besoin quasi-universel soulève d'autres problèmes. Est-ce à dire que partout les différents types de mariage ne donnent plus satisfaction aux couples actuels? Faudrait-il que les législateurs inventent une autre sorte de mariage ou d'union conjugale, en s'inspirant par ex. du modèle français des contrats de travail à durée déterminée, de la pratique américaine de la gestation pour autrui (i.e. le recours à une mère porteuse) ou encore du modèle musulman (chiite) du mariage temporaire (mut'a en arabe, dit aussi mariage de jouissance)?

Par ailleurs, deux contre-courants sont à remarquer.

Premièrement, la divorce party en tant que telle (que ce soit dans son contenu ou dans sa forme) ne fait pas l'unanimité parmi toutes les personnes divorcées. Ce qui peut s'expliquer simplement par le fait que chaque personne est libre de penser et de faire ce qu'elle veut, sans se sentir obligée de suivre une mode qu'elle ne désapprouve ou n'approuve pas forcément. Est-ce vraiment le cas? Si non, qu'est-ce qui les freinent ou les en empêchent?

Deuxièmement, force est de constater que le fait de célébrer son divorce, que ce soit d'une manière ou d'une autre, joyeusement en public ou sobrement en privé, rencontre manifestement une certaine opposition plus ou moins sourde ou déclarée ou belliqueuse.

En lisant les commentaires sur les forums, les groupes de discussion et les blogs, on constate que la divorce party dérange fondamentalement beaucoup de monde (pratiquement la majorité des gens, les jeunes comme les personnes plus âgées, les personnes mariées et les couples vivant en union libre comme les célibataires). Jusqu'à récemment, cette réticence ou opposition se manifestait, dans la grande majorité des cas, sans vraiment la formuler clairement ou directement, comme si les gens laissaient faire ou ne réalisaient pas ce qui se passait. Mais on constate actuellement, de plus en plus souvent, qu'elle s'exprime avec une telle passion que le débat devient complètement stérile ou carrément impossible. Pourquoi y a-t-il une telle animosité et est-elle légitime ou justifiable? Telle est la deuxième question à résoudre. Elle amène d'autres interrogations. La divorce party est-elle simplement victime de son succès, i.e. un peu comme la plupart des gens s'opposent systématiquement à tout type de progrès ou de changement trop brusque? Ou bien est-ce parce que les gens n'aiment pas ce qu'elle est ou représente? Est-ce tout simplement parce que ce qui séduit les uns irrite les autres? Ne serait-ce pas plutôt parce qu'un changement de paradigme est en train de se produire sous nos yeux? En ce cas, pour quelles raisons?

Ce qui est sûr, c'est qu'il y a incontestablement un véritable phénomène de mode pour la fête du divorce, non pas uniquement ou principalement dans un seul pays (par ex. en France ou au Québec), dans un groupe de pays de culture similaire (en l'occurrence dans les pays occidentaux ou les pays anglo-saxons) ou dans quelques différents pays plus ou moins nombreux par ci par là, mais littéralement au plan mondial, et ce malgré les critiques de plus en plus nombreuses qu'elle suscite. Toutefois, le besoin de fêter son divorce semble bien plus fort que l'opposition qui est en train de se développer. Qu'est-ce qui peut l'expliquer?

Le développement rapide de ce phénomène de mode planétaire peut s'expliquer par divers facteurs globalisateurs dont les effets en s'accumulant les uns aux autres entrainent un effet boule de neige. On peut les regrouper en deux grandes catégories de facteurs convergents mais de sources distinctes :

- d'une part, du côté des personnes, la vitesse de circulation des idées favorisée par la globalisation de l'économie (vente de journaux dans le monde entier, etc., et diffusion mondiale des nouvelles), l'acquisition de nouveaux comportements que permet la libéralisation généralisée des communications (Internet, télévision par satellite, réseaux sociaux, SMS ou système d'envoi de texto, etc., et multilinguisme des bloggeurs et influenceurs d'opinion) et la perméabilité aux idées nouvelles que permet une certaine uniformisation des façons de penser (pensée unique favorisant l'individualisme et le matérialisme) et des modes de vie (phénomène d'américanisation ou d'occidentalisation des sociétés) et également

- d'autre part, du côté des entreprises, la pression médiatique globale favorisée par une certaine convergence des médias (c.-à-d. ce qu'on appelait autrefois un monopole et qui était combattu par les lois anti-trust car contraire à la libre concurrence), la puissance des moyens de communication des firmes transnationales et les intérêts croisés des entreprises (alliances entre marchands de biens et prestataires de services).

Mais ces facteurs n'expliquent pas tout. Ils ont facilité l'émergence de ce phénomène de mode et ils n'ont permis que l'essor de cet engouement pour la divorce party. Sauf pour certaines personnes qui se comportent comme des moutons, sans se poser vraiment de questions, pour suivre la mode ou pour faire comme leurs ami(e), c'est à la base le besoin de fêter son divorce qui a fait que "la mayonnaise a pu bien prendre" si vous me permettez cette expression, et c'est bien sûr aussi la volonté de briser une certaine conception du divorce, soutenue par les autres ingrédients et facteurs, qui lui a permis de se développer aussi vite. Sans ce besoin et cette volonté des gens, la divorce n'aurait pas pu connaitre le succès qu'elle a aujourd'hui.

Par ailleurs, dans la section consacrée aux origines de la divorce party, on verra que cette fête prend en fait sa source dans les sociétés pré-patriarcales (du temps où, idéalement, il n'y avait pas de guerre des sexes) et qu'elle est par bien des aspects comme le phoenix qui renait de ses cendres. Sans dévoiler pour le moment les "mystères de son origine" (car vous aimez probablement le suspense si vous êtes comme moi), je peux vous dire d'ores et déjà que c'est l'affirmation des droits des femmes et de l'égalité des sexes qui a permis la naissance ou la résurgence (ceci dit pour ajouter un peu d'intrigue supplémentaire) de la célébration festive du divorce. Autrement dit, c'est grâce à la maturité du néo-féminisme (non combattant) qui imprègne nos sociétés que ce besoin a pu s'exprimer. Comme quoi il ne faut pas sous-estimer la force tranquille des femmes.

Ce qui explique pourquoi la divorce party n'était pas pratiquée auparavant dans le monde entier, avant le début des années 1980, date à laquelle cette fête a pris son envol aux Etats-Unis puis s'est progressivement propagée dans le monde entier. C'est finalement au cours des cinq dernières années, à partir des années 2004, que le phénomène de la divorce party a connu une progression considérable pour littéralement "exploser" à partir du début des années 2008, comme l'atteste la croissance du nombre de sites consacrés à l'organisation de cette fête. Ce qui explique aussi pourquoi il y a plus de femmes que d'hommes qui célèbrent leur divorce et c'est peut-être également pourquoi les hommes commencent à "se réveiller" seulement maintenant.

Dans le même temps que la divorce party se développait quasi-silencieusement, sans que les médias n'en parlent trop et avant que les agences d'organisation d'événements festifs ne saisissent cette opportunité de marché, on a constaté qu'il y avait aussi une montée de réticence manifeste mais sourde dans tous les pays, comme si les gens n'arrivaient pas à mettre des mots précis sur leur malaise ou pensaient que la divorce party allait disparaitre bientôt tout d'un coup par elle-même comme elle est venue. Ou bien est-ce parce que les hommes ont pour la plupart démissionné ou qu'ils laissent aller les choses, advienne que pourra, comme en matière d'environnement? Ou est-ce, comme dans bien d'autres domaines où l'esprit démocratique devient une peau de chagrin, parce que les gens s'attendent à que l'Etat intervienne et légifère ou qu'un groupe d'experts se prononcent pour ou contre et fassent le nécessaire?

En fait, en observant d'un peu plus prés les choses, on remarque actuellement qu'il y a,
- d'un côté, un mouvement profond, sous-tendu par un engouement indéniable mais "quasi-aveugle", en apparence presque à la limite du raisonnable, comme si c'était vital pour les personnes qui fêtent leur divorce, et
- de l'autre, une grogne certaine mais outrancière quand elle s'exprime, les partisans et les opposants s'invectivant par forums interposés, sans qu'il y ait de réel dialogue intéressant et fructueux entre les deux camps.

De plus, ça se passe sans que les uns et les autres veuillent dire précisément pourquoi personnellement, sauf à s'adresser mutuellement des remontrances ou des invectives (du genre "t'es un macho arriéré qui veut maintenir la femme sous la domination de l'homme" - "t'es une féministe dévergondée qui veut chambouler l'ordre normal des choses"), soit simplement parce qu'ils ne sont pas à même de pouvoir expliciter clairement et calmement leurs points de vue ou bien parce qu'ils n'osent pas ou ne désirent pas affirmer haut et fort leurs raisons et motivations par crainte de révéler quelque chose de plus fondamental ou de perturbant, un peu comme si de part et d'autre on voulait cacher quelque chose de précieux ou qu'on n'osait pas vraiment dire les choses telles qu'elles sont.

Pourquoi un tel mystère, une telle cachoterie ou une telle absence de débat sérieux? En outre, on ne peut que déplorer que les médias se contentent de faire la promotion de la divorce party, comme si les journalistes et les critiques avaient disparu ou n'osaient pas aborder ce sujet. Est-ce parce que le sujet est sensible par certains côtés et qu'ils ne veulent pas léser les intérêts commerciaux de leur direction ou parce qu'ils ont peur de déraper et de se faire traiter de sexistes? Autrement dit, dans les faits, il est intéressant de constater que la presse a été d'une certaine façon muselée, et ce que cela soit finalement un bienfait au nom de la liberté d'action des gens ou qu'on le déplore au nom de la liberté d'expression.

Plutôt que de confronter les différents points de vue dos à dos, ce qui ne permet pas d'avoir une vision claire, il est préférable de prendre de la hauteur et de comparer les points de vue dans leur globalité respective. On peut aussi analyser autrement les choses, pour arriver éventuellement à voir la foret dans son ensemble au lieu d'observer uniquement les arbres. Autrement dit, il faut trouver ce qui a permis à la foret de pousser et dans quel sens elle s'en va, ce qui permettra peut-être de trouver en quoi son développement dérange et qui il dérange. En l'occurrence, qu'est qui a permis à la divorce party d'émerger et de connaitre un tel succès?

Cyniquement dit (en se moquant tout à la fois des manichéens, qui croient qu'il y a d'un côté ce qui est tout bien et et de l'autre ce qui est tout mal, et des gens qui prônent la pensée unique politiquement correcte tout en usant de la langue de bois), est-ce parce qu'on y fête la chute du prince charmant qui n'a pas su être à la hauteur des rêves et des espoirs ou la fin des illusions de la belle princesse? Il y a certainement un peu de ça, mais ce n'est pas que ça, ni d'ailleurs forcement que ça. Les motivations humaines sont trop diverses et complexes. Même si l'individualisme ambiant permet à l'être humain d'être beaucoup plus individuel qu'autrefois, il reste toujours fondamentalement un être social qui se meut, travaille, se divertit et vit au sein d'une communauté et qui agit ou réagit en fonction des relations qu'il a avec son entourage. Si le fait de célébrer son divorce suppose, par définition, un changement de mentalités au plan individuel, le phénomène de la divorce party est bien un changement de paradigme au niveau de l'ensemble de la société et, de par son ampleur, au niveau du monde entier.

Qu'est-ce qu'un changement de paradigme?

Avant de passer à la prochaine section, il importe de définir ce qu'est un paradigme pour comprendre en quoi la divorce party pourrait être l'indice d'un changement de paradigme en ce qui concerne la manière de voir les rapports conjugaux, matrimoniaux et familiaux, voire sociaux.

Définition scientifique du paradigme

En des termes scientifiques, le paradigme est un modèle de pensée (plus ou moins cohérent jusqu'à ce qu'on découvre ses failles ou faiblesses) qui oriente la recherche et la réflexion et auquel les gens se réfèrent plus ou moins consciemment ou inconsciemment quand ils pensent et agissent. Par ex., la représentation chinoise du monde par la symbolique du Yin et du Yang est un paradigme. Cette façon de penser a fait que les anciens savants chinois ne se sont pas penchés sur la question de la matière ou de la "matérialité" de la réalité puisque, pour l'expliquer très schématiquement, tout dans l'univers est souffle-énergie (de l'infiniment grand jusqu'à l'infiniment petit, y compris une montagne, le vent ou un être humain) et qu'on ne peut appréhender une chose ou un phénomène qu'à travers la dynamique des champs de forces résultant de l'inspiration et de l'expiration du monde. Pour plus de détails, voir l'excellent ouvrage "Histoire de la pensée chinoise" de la sinologue française, Anne Cheng.

Ledit modèle de pensée qui sert d'exemple ou de référence peut être un modèle théorique ou pratique de pensée. Sans qu'on en ait vraiment conscience, chacun de ses modes de pensée a des répercussions sur nos façons de faire, de nous comporter et d'agir, individuellement et collectivement, en l'occurrence notamment au niveau de notre propre sexualité et de la vision sociale de l'institution du mariage que l'on a ou que l'on croit qu'elle soit. Par ailleurs, le modèle de pensée peut être individuel (spécifique à un individu) ou collectif (communément accepté comme vrai ou valable par une communauté), dans des proportions plus ou moins variables.

Le modèle théorique de pensée peut être par ex. un mode de cogitation (par ex. le paradigme de la force masculine qui a conduit les hommes, du moins certains d'entre-eux, à penser que ceux qui sont les plus forts ou qui ont l'armée la plus forte ou la mieux équipée sont forcement ceux qui ont raison) ou tel ou tel courant de pensée qui sert de rail à nos réflexions en tant qu'être social (par ex. la globalisation ou le courant de pensée alter-mondialisme, l'individualisme ou la solidarité sociale, ou encore le paradigme de la guerre préventive ou de la négociation diplomatique ou de la médiation comme mode de résolution des conflits, tout dépendant du milieu dans lequel on vit, des valeurs véhiculées par la société et de l'éducation que l'on a reçue). Notre modèle de pensée peut être aussi influencé ou modifié par nos expériences personnelles (par ex. les femmes qui ont subi des violences conjugales ne voient pas le mariage de la même façon que celles qui filent encore le parfait amour ou qui vivent en bonne harmonie avec leur conjoint).

Le modèle pratique de pensée peut être par ex. une procédure méthodologique, une grille de lecture (par ex. le paradigme de la démocratie ou celui de la communauté des croyants musulmans, dite Oumma), une enquête épistémologique, une pratique médicale (ou praxis, par ex., la médecine conventionnelle occidentale ne repose pas sur les mêmes paradigmes que la médecine alternative ou que la médecine chinoise ou que les techniques africaines de guérison) ou bien encore ce sur quoi se base le processus de production d'une entreprise ou la manière de gérer le personnel d'une organisation (d'où, par ex., l'incitation des gestionnaires à vouloir changer de gré ou de force les paradigmes des employés qui ne leur conviennent pas, par ex. au nom du paradigme de la mobilité du personnel, de la primauté du capital ou de la flexibilité du travail).

Trois grandes conséquences en résultent.

1) Tout d'abord, le modèle de pensée adopté définit, par voie de conséquence, la manière de saisir et de comprendre la réalité (le monde, notre environnement, etc., et ce que nous sommes ou comment nous nous percevons en tant qu'être humain), plus précisément, ce qui nous semble être la réalité ou ce que nous pouvons percevoir comme telle à un moment donné de l'état des connaissances scientifiques et technologiques et, bien entendu, tout dépendant de notre propre savoir, de notre degré d'évolution personnelle, des types d'expériences que l'on a eues (personnellement ou collectivement, par ex. l'attentat du 11 septembre 2001 à New-York ou le fait d'avoir échappé à un génocide ou à un acte terroriste), des prémisses, hypothèses, valeurs ou croyances que nous adoptons et selon le cas du groupe social auquel on appartient ou s'identifie. Par ailleurs, il est aussi intéressant de noter qu'un même événement ne produit pas le même paradigme ou le même changement de perception du monde chez toutes les personnes, voir par ex. "Depuis le 11 Septembre" et "Pour l'Amérique contre bush".

2) Le complexe formé par nos divers paradigmes (autrement dit, l'ensemble de nos systèmes de représentations individuels et collectifs) détermine finalement ce que l'on peut comprendre, trouver ou solutionner et incidemment ce que l'on juge digne d'intérêt, les questions à se poser et les problèmes à résoudre. Par ex., ceux qui croient aveuglement au progrès technologique considèrent qu'il n'est pas important ou essentiel de tenir compte de ses conséquences et impacts négatifs ou destructeurs immédiats ou futurs parce qu'ils pensent qu'il y a un phénomène d'auto-régulation "naturel" et que les problèmes se résolvent au fur et à mesure pour le mieux, de même ceux qui croient aux vertus des lois du marché ou qui considèrent l'ensemble des matières premières, des plantes, des animaux et des êtres humains comme des ressources à exploiter.

3) Etant modélisés, formés ou basés sur un certain type de pensée (reposant sur une certaine manière d'appréhender, de voir ou de percevoir les choses et induit par une certaine vision du monde), les paradigmes peuvent être différents selon les époques et les pays et différer selon les personnes, les groupes sociaux, les disciplines étudiées et les groupes de pression, en fonction de leurs besoins, désirs et intérêts. C'est, entre autres raisons, pourquoi il est étonnant que la divorce party connaisse partout un énorme succès, et qui me fait dire qu'il y a un changement de paradigme au niveau mondial et beaucoup plus large que le simple phénomène de la divorce party.

Définition simple du paradigme

Pour mieux comprendre les incidences du paradigme sur lequel repose le concept de la divorce party et qui produit ou entraine un changement de conception du mariage et incidemment du divorce, voire de l'ensemble des mentalités et des moeurs sexuelles d'une grande partie de nos contemporains, je vous propose une définition un peu plus simple, moins théorique et plus pratique. Très simplement dit, un paradigme est une certaine façon de voir les choses.

Comme cette définition peut vous apparaitre quelque peu simpliste, je vais ajouter quelques précisions en disant les choses autrement. C'est, en quelque sorte, un cadre de pensée qui sert de modèle, de base ou de point de référence à nos activités intellectuelles et actions. Il est déterminé par la façon de cogiter (c.-à-d., selon le cas, de penser, de réfléchir, de raisonner, de concevoir, d'imaginer, d'appréhender, d'étudier, de comparer, de percevoir, de comprendre, de juger, d'analyser, etc., ou de méditer) et il détermine les manières de se comporter et d'agir d'une personne ou d'un groupe d'individus.

Définition du changement de paradigme

Il y a un nouveau paradigme quand la nouvelle façon de voir les choses remet en cause (ou s'efforce de modifier) tout ou partie des choses que l'on croyait vrai, juste, avéré ou fondé auparavant. Un changement de paradigme peut avoir diverses origines, causes ou sources.

Celui-ci peut être le fruit de nouvelles inventions ou découvertes ou résulter d'une nouvelle orientation ou d'une modification de la pensée ou d'une autre démarche de l'esprit. Par ex. la théorie du chaos et les théories constituant la physique quantique sont des nouveaux paradigmes qui remettent en cause les certitudes scientifiques couramment admises jusqu'à leur apparition.

Le nouveau paradigme peut-être aussi une démarche volontaire initiée par certaines personnes ou résultant de forces concomitantes. Par ex., au niveau individuel et sociétal, la mondialisation fait voler en éclats (ou essaie de briser) les anciens modèles de sociétés (le paradigme de la lutte des classes, le patriotisme, le nationalisme, etc., et la conception du rôle de l'Etat) comme l'explique Alain Touraine dans "Un nouveau paradigme : Pour comprendre le monde d'aujourd'hui".

Bref, un nouveau paradigme est donc une nouvelle façon de comprendre le monde, ce qui nous semble être la réalité ou ce que nous voudrions que soit la réalité.

Ainsi, notre système de pensée (par ex. croire en la magie, à la sorcellerie, à la voyance ou à l'astrologie, croire à la bonté humaine ou au matérialisme ou à la spiritualité, croire en Dieu ou en des Dieux ou être athée ou agnostique, etc., ou encore voir la Terre comme un organisme vivant à protéger ou être au contraire contre toute forme de vision écologique au nom du paradigme du profit) influence la façon
- dont on perçoit la réalité (par ex. ce qui nous semble bien ou mal, dépassé ou à la mode, utile ou maléfique, éthique ou légalement permis, acceptable, nécessaire, praticable, tolérable, admissible, répréhensible ou condamnable) et
- dont on réagit à cette perception (par ex., selon notre état d'esprit, on peut réagir par le suicide, la révolte, la dépression, le stress ou la résilience... ou organiser une divorce party qui est une façon de ré enchanter son monde, de survivre à un traumatisme, à la fin d'un rêve ou à des désillusions et de se donner de nouvelles raisons de vivre en changeant de paradigme).

A partir du moment où l'on comprend cela, on devient automatiquement plus tolérant. C'était mon hymne à la tolérance, à la compréhension humaine et à l'acceptation des différences culturelles. Tous les gens ne sont pas identiques ou similaires et tout le monde peut évoluer de manière différente.


Les deux grandes raisons du succès de la divorce party

Compte tenu de tout ce qui précède, deux grandes questions sont à traiter :
- En quoi le concept de la divorce party remet en cause l'idée qu'on se fait du mariage et du divorce et a contrario pourquoi ce changement de paradigme inquiète?
- En quoi la divorce party est une fête unique en son genre qui comble les besoins des personnes divorcées et a contrario pourquoi ses caractéristiques dérangent?

Une remise en cause de l'idéal du mariage

Premièrement, par delà son aspect purement festif qui choque certains, car elle célèbre la fin d'un mariage, la divorce party remet en cause bien des modes de pensée et des façons de faire. Elle renverse notamment l'idée qu'on se fait du mariage, qu'il soit civil, coutumier ou religieux, et ce, que l'on soit dans un système qui oblige à la monogamie ou qui tolère la polygamie ou le libertinage (officiellement... ou officieusement) ou que l'on soit dans une société de tendance matriarcale ou féministe comme au Québec ou de type patriarcal ou machiste comme dans bien des pays, notamment musulmans.

Pour voir en quoi la divorce party remet en cause l'idée que l'on se fait du mariage, il importe de définir ce qu'est le mariage.

Brièvement dit, le mariage est l'acte par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union. Cette définition succincte du mariage n'explique pas grand chose à vrai dire.

Aussi, plutôt que de donner une définition plus détaillée du mariage qui n'aurait pas l'assentiment de tous car les définitions varient selon les pays, les pratiques religieuses (par ex. l'indissolubilité du mariage pour les Catholiques) et la conception personnelle des gens, il est préférable de dire ce que représente ou peut représenter le fait de se marier aux yeux du monde (i.e. pour le public et pour les familles, amis et connaissances des mariés), pour la plupart des personnes d'une manière générale et par delà leurs différences culturelles. Autrement dit, il s'agit, à la fois, de trouver le plus petit commun dénominateur sur lequel tout le monde pourrait s'entendre et donc aussi de discerner ce qui peut varier selon les conceptions individuelles ou sociales des personnes ou des communautés dans lesquelles elles vivent.

Par ailleurs, pour élaguer ce qui fait débat dans le domaine des politiques sexuelles des Etats (d'une manière générale, la question de la liberté de choix sexuel et ce qu'une autorité peut légitimement interdire, réprimer, empêcher, tolérer ou autoriser selon les pays et les époques, et en particulier, l'autorisation ou l'interdiction du "mariage" homosexuel, la reconnaissance ou non des familles homoparentales et ce qui normal ou non socialement ou bien encore, plus globalement, ce qui devrait ou qui peut faire l'objet ou non d'une normalisation ou d'une définition), il importe ici de mettre de côté la question du statut légal susceptible de définir la liaison entre deux personnes du même sexe. Par conséquent, on va considérer ici le mariage dans son acception traditionnelle, i.e. comme l'union contractuelle entre une femme et un homme. Cette définition est certes restrictive, mais acceptable à toutes fins pratiques pour ne pas brouiller le débat, et ce d'autant plus que les Grecs anciens, qui admettaient l'homosexualité, ne parlaient pas de mariage pour désigner le type de relations régissant un couple homosexuel. Pour plus de détails sur les normes sociales que remet en cause la question gay, voir l'excellent article sur les lieux d'invention.

Tel qu'il a été conçu et formalisé, le mariage est, en principe, et ce, quelles que soient les convictions religieuses ou philosophiques des uns et des autres, bien plus que la simple "union légitime d'un homme et d'une femme" qui s'aiment et qui se promettent réciproquement fidélité et assistance. A priori, au départ, lorsque les deux personnes décident d'unir officiellement leur destin, elles ne se marient pas avec l'idée de devoir un jour divorcer, même si ca peut être une possibilité ou une éventualité advenant certaines circonstances (par ex. en cas de violences conjugales ou parce que l'homme et la femme ne sont pas sexuellement compatibles).

Outre les composantes qui caractérisent la célébration du mariage (la plus ou moins longue préparation, le soin accordé au choix de la robe de mariée et au smoking du marié, l'envoi des invitations, la confection de la liste de mariage, la publication des bans, le lieu choisi, la réception des invités, l'ambiance et les habits de fête, le banquet, agapes ou festin, les réjouissances, le message que dégage cet événement, l'affirmation de la conviction du couple de rester ensemble pour toujours, la présence de témoins, les cadeaux donnés, la joie des mariés, le bonheur des parents, amis et collègues, la prise de photographies et de vidéos, la lune de miel, etc., et le fait que la jeune fille en a surement rêvé depuis sa tendre enfance), l'acte de se marier ainsi publiquement marque pour le couple et signale au monde un tournant définitif et décisif de la vie. Il crée une nouvelle entité légale et sociale aux yeux des gens et, en plus, qui est reconnue comme telle par tous et dans tous les domaines de la vie sociale. Autrement dit, le mariage est lourd de symboles.

Il est aussi bien plus qu'un contrat ou qu'une alliance entre deux personnes, en ce sens que le mariage est aussi

- d'une part, une institution sociale, à la fois civile (i.e. plus ou moins laïque) et d'essence religieuse (i.e. fondée par les religions polythéistes dans tous les pays, puis redéfinie par les religions monothéistes et ancrée dans la tradition judéo-chrétienne en Occident),
  • qui "régit la formation et les règles de fonctionnement d'une communauté de vie" (le couple, les parents, les enfants et les autres membres de la famille, par ex. la possibilité donnée aux aïeuls et aïeules ou à un conseil de famille de remplacer les parents qui sont morts ou qui ne peuvent pas manifester leur consentement lors d'un mariage entre mineurs ou l'interdiction de se marier entre ascendants et descendants en ligne directe, notamment en France et au Québec, ou de se marier entre cousins germains consanguins, entre autres Etats, au Nevada et en Suisse) et
  • qui "a pour but de fournir un cadre légal et social permettant au couple de développer (le plus harmonieusement possible) une famille", de générer des enfants et "de perpétuer la société par sa descendance" (la famille représentant la première cellule ou strate de la société et le socle sur lequel toutes les autres institutions sociales s'appuient), et

    - d'autre part, une invention sociale qui dépasse les simples relations entre deux individus (au sein du couple), en ce que le mariage est
  • une interface de communication interpersonnelle et un instrument de cohésion sociale, c'est-à-dire, selon les conceptions, une alliance entre deux familles, clans ou tribus qui permet de rendre des groupes humains dépendants socialement les uns des autres et donc d'assurer une certaine paix civile de proche en proche entre les individus,
  • un moyen permettant au couple d'avoir un certain équilibre psychologique et de trouver une certaine satisfaction sexuelle dans un lieu donné, stable et sécurisé (d'où, par ex., l'obligation du devoir conjugal, d'avoir une résidence commune et de ne pas aller voir ailleurs),
  • un cadre de formation, d'éducation (morale et civique) et d'épanouissement personnel pour les enfants et
  • un outil permettant la transmission sans trop de problèmes des héritages et, le cas échéant, du statut social, des valeurs familiales ancestrales, du savoir-faire et de la culture qui ont été acquis au fil des générations.


  • Ainsi, la divorce party (qui succède au divorce) est l'antithèse de la cérémonie de mariage (qui conclue l'acte de se marier), l'une étant le pendant ou le miroir inversé de l'autre. La fête du divorce officialise et consacre, aux yeux du monde, tout à la fois
    - la fin définitive de l'entité légale et sociale qui avait été créée, au plan juridique et fiscal,
    - la terminaison de la communauté de pensée, de volonté et d'amour qui s'était bâtie, au plan religieux ou spirituel, et
    - la brisure du foyer qui avait été fondé (et, éventuellement, la décomposition d'une famille et la disparition des liens familiaux qui ont pu être tissés), au plan social et familial.

    Par ailleurs, quoique le mariage (en tant que sacrement religieux, et a fortiori en tant qu'institution civile) ne soit pas une invention du Christianisme, le mariage civil (du moins tel que pratiqué dans les pays de la Common Law, ceux basés sur le Code napoléonien et ceux appliquant le droit coranique) est une institution largement inspirée de la Bible et fondée dans ses grands principes sur les écritures de l'Ancien Testament.

    Sans entrer dans les détails, il est intéressant de noter trois passage de la Bible (et qui font partie de la Torah et du Coran):
    - Genèse 1-27 : "Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa... et leur dit : Fructifiez et multipliez-vous...",
    - Genèse 2-18 : "Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie..." et
    - Genèse 2-24 : "C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair".

    Autrement dit, le mariage est
    - une union des contraires (un mâle et une femelle, donc basée sur la séparation des sexes) instaurée pour briser l'inhérente solitude de la conscience humaine, pour permettre à l'homme de retrouver sa part féminine et la femme sa part masculine (l'âme étant à la fois mâle et femelle, au contraire du corps qui lui est sexué) et pour créer une certaine dynamique (à l'instar du noyau de l'atome formé d'un poids égal de proton(s) et de neutron(s), ou en allant encore plus loin, jusqu'à l'infiniment petit, le quartz et l'antiquartz, voir à ce sujet la structure de la matière),
    - une communauté spirituelle pour donner à l'être humain (l'homme, la femme et la progéniture du couple) une base qui lui permette de s'épanouir en tant qu'être social, de partager et d'échanger, contrairement aux animaux qui sont grégaires ou solitaires,
    - une institution permettant d'assurer dans les meilleures conditions possibles la reproduction de l'espèce humaine, contrairement aux anges qui ne prennent ni femme ni mari.

    Ceci dit, on voit bien a contrario que la divorce party comble un besoin que les gens ressentent, c.-à-d. se libérer d'un poids personnel et social. Au fond, n'est-il pas mieux de ne pas se morfondre sur quelque chose qui n'existe plus?

    Une fête qui fait contrepoids au mariage

    Deuxièmement, la divorce party est unique en son genre. Cinq grands aspects la caractérisent.

    Elle est à la fois
    - un événement festif entre amis et connaissances avec tout ce que cela implique (nourriture, boissons, musique, danses, etc., et bonne humeur), qui peut être plus ou moins sérieux, joyeux, licencieux ou libidineux selon les cas,
    - une fête à connotation laïque et plus ou moins païenne, parfois empreinte de magie ou de sorcellerie (par ex., séances de voyance et d'exorcisme vaudou sur des poupées à l'effigie de l'ex-conjoint), fêtant la liberté ou la libération et célébrant l'individualisme et l'acceptation de la solitude, en ce sens qu'elle défait ou brise le côté religieux, sacramental ou spirituel du mariage tel qu'institué et pratiqué (i.e. la promesse de toujours rester ensemble quoiqu'il puisse arriver, l'union en principe indéfectible de deux êtres ne formant qu'une "seule chair" et ses corollaires que sont la communion des idées, le partage et la solidarité),
    - un rite de passage qui marque symboliquement le départ d'une nouvelle vie, en principe débarrassée des erreurs du passé, comme dans les sociétés traditionnelles africaines ou les sociétés secrètes (Franc-Maçonnerie, Rose-Croix, Chevaliers de Colomb, Templiers, Soufisme et autres organisations initiatiques) ou comme autrefois en Europe jusqu'à la fin du Moyen-Age,
    - une manière de faire la paix avec soi-même et de liquider le plus sereinement possible toutes ses désillusions et rancoeurs (en particulier contre le conjoint et contre la vie d'une manière générale), ce qui est au fond utile pour la santé et le bien-être des personnes concernées et favorable à la paix sociale bien comprise, et
    - une cérémonie presque aussi officielle ou publique que le mariage et qui a ses propres spécificités antinomiques à celles du mariage, avec un cérémonial, divers rituels et des caractéristiques plus ou moins similaires selon les gens qui l'organisent ou les agences d'organisation d'événements festifs qui la préparent.

    On peut effectivement considérer qu'il est triste de voir des gens qui ne s'aiment plus et qu'il est regrettable qu'ils décident de se séparer. Mais la dissolution d'un mariage malsain, qui rend malheureux une personne ou pas vraiment heureux les deux personnes, est au fond une bonne chose en soi. De plus, toute considération idéologique mise à part, ça prend une certaine dose de courage pour se lever et dire "Nous méritons mieux. Rebâtissons une autre vie chacun de notre côté." Non seulement la divorce party permet aux gens d'en terminer avec cette misère affective mais ce rite de passage leur fournit aussi le rituel dont ils pensent avoir besoin pour se guérir et tourner la page. Elle offre à la personne divorcée une façon de célébrer sa nouvelle indépendance, de remercier ceux qui sont restés à côté d'elle pendant la procédure de divorce et d'annoncer officiellement au monde qu'elle est prête à refaire sa vie.


    Telles sont les principales raisons, parmi d'autres qui seront vues plus loin, qui expliquent à la fois pourquoi la divorce party est un rituel qui fait fureur et a contrario pourquoi elle fait l'objet de tant de débats par trop acrimonieux. Il y a en fait un conflit de valeurs, deux grandes conceptions du monde, des rapports sociaux et des relations entre individus qui s'opposent plus ou moins dramatiquement en ce qui concerne la sexualité, le mariage, le sens de la famille, le divorce et la fête et qui se catalysent autour de la divorce-party. Par dessus tout, elle met irrémédiablement fin aux mythes de l'âme soeur, de l'amour éternel, de la permanence du mariage et de l'union à vie. En d'autres mots, la divorce party est le reflet de l'évolution des moeurs.



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    samedi 31 janvier 2009

    Pourquoi la divorce party est a la mode et fait debat ?

    Pourquoi la divorce party fait-elle fureur et débat?


    La fête du divorce a beaucoup d'adeptes et d'admirateurs mais aussi beaucoup d'opposants et de détracteurs. Il y a deux raisons principales à cela, les raisons sous-jacentes de la mode de la divorce party expliquant a contrario les craintes et les motifs d'opposition ou de réticence des partisans du concept traditionnel du mariage (i.e. ce qu'il représente encore actuellement en tant qu'institution au plan civil et a fortiori ce qu'il symbolise toujours au plan religieux, les objections de non-croyants, agnostiques ou athées rejoignant ici celles des croyants qui pensent que le divorce devrait être éviter le plus possible).

    De manière superficielle, on pourrait dire que les personnes nouvellement divorcées sont contre ce que représente le mariage ou ce que représentait leur mariage en particulier et qu'elles souhaitent le faire savoir haut et fort, et que, de l'autre bord, les motivations qui les poussent à fêter leur divorce choquent ceux qui croient aux vertus du mariage et du maintien de la famille quelles qu'en soient les difficultés. Ce n'est évidemment pas aussi simple que ça.

    En fait, il y a en un conflit de valeurs personnelles entre ces deux groupes de personnes. Ce qui n'est pas très grave au fond car, dans toute société démocratique, chacun est libre de penser et de faire ce que bon lui semble (bien sûr, sous réserve de respecter les droits et libertés des autres). Ce qui cause problème par contre, c'est qu'il y a surtout un changement de valeurs sociales qui risque de bouleverser les fondements mêmes de la société telle qu'on la conçoit actuellement, la divorce party n'étant que la pointe de l'iceberg d'un phénomène plus profond. A ce propos, ce qui est curieux, c'est qu'aucun parlementaire n'ait soulevé de questions à ce sujet.

    Cependant, avant d'aller plus loin dans l'analyse du succès du phénomène de la divorce party, un point important est tout d'abord à souligner. De manière globale, le mariage étant une institution forte et ancienne, la divorce party se doit d'être également un moment fort, à haut contenu symbolique, avec certains rites et éventuellement un événement aussi solennel que les noces, afin de permettre à la personne divorcée de se libérer du poids de la défunte union conjugale et de refaire sa vie comme si rien ne s'était passé. En outre, à toutes fins pratiques, la célébration festive du divorce n'aurait pas vraiment d'intérêt ou d'utilité réelle sans cet aspect fort, c'est-à-dire sans un rituel ou quelque chose qui marque fortement les esprits (ceux des participants et celui de la personne qui fête son divorce).

    Ainsi, la mission libératoire de la divorce party (qui ne se réalise que lorsqu'elle est bien planifiée, organisée au bon moment et bien vécue) explique en partie l'engouement qu'elle suscite et conséquemment son franc succès. Mais, c'est surtout le nouveau besoin (ou désir) qu'ont maintenant les personnes divorcées de marquer fortement le côté libérateur du divorce qui est à la base de l'ampleur de ce phénomène et qui agace ceux qui croient qu'on ne devrait pas fêter la fin d'un mariage, et encore moins publiquement. Plus précisément, c'est la nouvelle volonté d'ostentation des personnes divorcées qui choque fondamentalement les gens qui pensent qu'elles devraient rester discrètes.

    Ce nouveau besoin de célébrer la liberté retrouvée explique en partie pourquoi le phénomène de la divorce party est né et a pu se développer aussi vite et pourquoi tant de gens en sont choqués. En d'autres mots, pour parler comme les spécialistes en marketing, il y a adéquation ou rencontre entre une demande (les besoins des gens) et une offre (ce que les agences d'organisation proposent comme services), ce qui fait qu'il y a un marché plus ou moins rentable pour les divorce-parties.

    Mais ceci n'explique pas tout, notamment d'une part, pourquoi cette volonté de célébrer de manière ostentatoire le divorce est apparue, pourquoi la divorce party (en tant que fête) bénéficie d'un tel succès planétaire, comment et en quoi elle comble bien les attentes et désirs des personnes divorcées, ni d'autre part, pourquoi de nombreuses personnes la ressentent comme dangereuse ou inquiétante ou mal venue. Pour comprendre pourquoi la divorce party fait fureur et pourquoi elle fait débat, il est pertinent d'analyser les causes qui sont à la base de la mode de la divorce party et les raisons qui expliquent le développement de ce phénomène de société, lesquelles peuvent être regroupées en deux grandes catégories.

    Dans la prochaine partie, on verra donc les raisons du succès de la divorce party et les motifs de l'opposition qu'elle soulève, les unes étant le corollaire des autres. Deux grands thèmes seront abordés en particulier :
    - en quoi le concept de la divorce party remet en cause l'idée qu'on se fait du mariage et du divorce et a contrario pourquoi ce changement de paradigme inquiète,
    - en quoi la divorce party est une fête unique en son genre qui comble les besoins des personnes divorcées et a contrario pourquoi ses caractéristiques dérangent.




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    jeudi 29 janvier 2009

    La divorce party un nouveau rituel qui fait fureur et débat

    La divorce party, un nouveau rituel qui fait à la fois fureur et débat

    Tout le monde le sait maintenant. Ce qui était autrefois un grand tabou et un sujet de honte s'est brisé en mille morceaux. Fini, disparu, mis aux oubliettes de l'histoire. Non seulement les gens divorcent, mais de plus en plus célèbrent aussi leur divorce sans aucune pudeur. Deux questions viennent immédiatement à l'esprit. Qu'est-ce donc qu'une divorce party pour qu'elle ait autant d'adeptes? Quelles sont les raisons profondes de cet engouement qui telle une trainée de poudre se propage dans le monde entier à une allure extraordinaire, quasi magique?

    A priori, la divorce party (ou fête du divorce) est simplement une fête, une autre fête parmi bien d'autres, une occasion de se réunir entre amis pour souligner joyeusement et publiquement un événement heureux, en l'occurrence, la fin d'une période de vie pénible (bye-bye mariage! bye-bye les convenances!) et le début d'une nouvelle étape de vie censée être meilleure ou plus heureuse (vive le divorce! vive la liberté retrouvée).
    Prosaïquement, c'est l'une des raisons majeures pour lesquelles elle a autant de succès, et aussi parce qu'elle permet de se ressourcer, d'enterrer ses malheurs et problèmes, de reprendre gout à la vie, de repartir sur de nouvelles bases et de tourner la page, selon ses partisans, ceux qui trouvent ça cool ou à la mode, ceux qui pensent en faire une un jour et surtout ceux qui en organisent.

    Il n'y a donc pas de quoi fouetter un chat, et il y a bien d'autres préoccupations beaucoup plus importantes que de débattre de la divorce party, surtout par ces temps difficiles qui remettent en cause nos modes de vie et tous les conflits qui menacent la paix du monde. C'est ce que je pensais au tout début, hormis les côtés intéressants et intrigants de l'évolution des moeurs qu'elle manifeste et du bouleversement certain qu'elle suscite.

    Ce n'est cependant pas que ça! Bien loin de là! Ce n'est pas une simple fête, ni une simple modification des moeurs sexuelles. C'est justement parce que la divorce party n'est pas une cérémonie sans grande importance pour la personne qui célèbre publiquement son divorce ni sans signification particulière pour les personnes qui y participent, ni a fortiori qu'un simple événement festif comme les autres fêtes (privées, et bien sûr publiques), qu'elle soulève tant de passions et inspire tant de sentiments partagés.

    Il y a aussi trois ou quatre autres choses, assez curieuses, qui sont à constater.
    - Le mariage gay fait l'objet relativement de plus grandes polémiques dans les arènes politiques que la divorce party, et aussi depuis plus longtemps et à la fois sur la scène publique et dans les grands médias traditionnels (presse, radio et télévision), alors qu'il y a manifestement moins d'homosexuels qui veulent se marier que de gens qui fêtent leur divorce et a fortiori qui divorcent. Autrement dit, il y a un débalancement plus ou moins grand entre l'ampleur du fait social et ce qui fait grand débat.
    - Malgré tout le tapage public qui a été fait, le mariage gay n'arrive pas à devenir une nouvelle norme sociale acceptée par tous, alors que la divorce party s'est imposée d'elle-même comme un fait de société, pratiquement toute seule, hormis la promotion et la publicité de bouche à oreille, relativement plus silencieusement et presque en catimini. En d'autres mots, on constate que le succès d'une invention sociale est inversement proportionnel à la clameur politique qui la précède et qui l'entoure. Plus globalement, comme aurait pu le dire Machiavel ou Sun Tzu, il ne sert à rien de politiser le débat pour parvenir à ses fins.
    - Objectivement parlant et sans jugement de valeur, tout se passe comme si ce qui semble dans l'ordre naturel des choses s'impose naturellement par les acteurs eux-mêmes, sans le faire exprès, sans l'aide de tierces personnes, sans bruit et sans vraiment en prendre conscience, et sans trop d'opposition efficace de la part de ceux qui manifestent maintenant leurs réticences après coup, une fois le fait accompli. Autrement dit, il y a un certain décalage temporel entre l'importance sociologique d'un phénomène et la critique qu'il suscite.

    Avant d'examiner les différentes caractéristiques et modalités de cette fête, unique en son genre et qui est vraiment très spéciale à plus d'un titre, il est donc intéressant de voir un peu plus en détail pourquoi elle a tant de succès et pourquoi certaines personnes sont très choquées de cette nouvelle mode.






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    samedi 17 janvier 2009

    Conference internationale sur les droits des femmes et l egalite entre les sexes

    Grande conférence internationale sur
    les droits des femmes et l'égalité entre les sexes
    à Montréal (Québec), Canada les 19 et 20 janvier 2009



    Thème de la Conférence internationale :
    « Droits des femmes et égalité entre les sexes
    dans la coopération canadienne : Défis et perspectives »


    Montréal, le 15 janvier 2009 - Où en est le Canada et la communauté internationale dans leur engagement pour la promotion de l’égalité entre les sexes et les droits des femmes au niveau international? La conférence internationale « Droits des femmes et égalité entre les sexes dans la coopération canadienne : Défis et perspectives » permettra de dresser un bilan de la situation actuelle et des principaux défis. Elle permettra de mettre en lumière des pistes d’action collectives pour renouveler l’engagement des acteurs de la coopération canadienne pour l’égalité entre les sexes. Dans un contexte global marqué par la féminisation de la pauvreté, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement dépendra grandement de la volonté politique de nos gouvernements et de nos organisations à prioriser la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.

    Organisée par le Comité québécois Femmes et Développement (CQFD) de l’AQOCI et le Programme Global Youth Fellowship de la Fondation Walter & Duncan Gordon, cette conférence se déroulera à l’Hôtel Double Tree à Montréal, les 19 et 20 janvier 2009.

    Des conférencières de renommée internationale, dont des personnalités du Sud, seront disponibles pour des entrevues avec les médias afin de partager leurs expériences et perspectives uniques de la coopération internationale et des enjeux prioritaires liés aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes.

    Parmi les invitées:
    · Muthoni Wanyeki (Directrice, Kenyan Human Rights Commission, Kenya);
    · Rose Mensah Kutin (Directrice, Abantu for development, Ghana);
    · Flory Yax Tiu (Chargée de programme, Project Counseling Service (PCS), Guatemala);
    · Bernadette Ntumba (Point focal de la Commission territoriale pour la lutte contre les violences sexuelles, territoire de Uvira, République Démocratique du Congo);

    Des personnalités du Québec et du Canada seront aussi présentes.


    Lieu de la conférence :
    Hôtel Doubletree, 505, rue Sherbrooke Est
    Montréal (Québec) Métro Sherbrooke (coin Berri)

    Info sur la programmation : www.aqoci.qc.ca/conference.egalite

    Contact : Marc Lefort, chargé de communications, AQOCI
    Tél.: 514 871-1086 poste 205 / Courriel : communications@aqoci.qc.ca






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    croissance exponentielle du nombre de divorce en France

    Taux de divorce en France selon la durée du mariage et l'année du divorce

    Comme tout un chacun peut le voir autour de lui, les chiffres publiés par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) démontrent bien que les gens divorcent plus et plus vite qu'auparavant en France. Non seulement on constate que le nombre des divorces s'accroit de plus en plus chaque année mais le taux de croissance des divorces augmente également de plus en plus vite. Autrement dit, il y a une croissance exponentielle du nombre de divorcés, en clair, plus de gens divorcent de plus en plus tôt.

    Ce qui, tout cynisme mis à part, devrait réjouir tous ceux qui vendent des biens et de services et qui de plus veulent en vendre de plus en plus, et ce contrairement à toute logique de développement durable et d'économie d'énergie. En effet, quand plus de jugements de divorce sont prononcés, il y a plus de contrats de mariage et de succession à gérer pour les avocats et notaires, plus de voitures, de frigidaires, de micro-ondes, de télévisions, etc., et d'autres produits à vendre, plus de maisons à construire et d'appartements à louer ou à acheter ou à promouvoir pour les agents immobiliers, plus de dépressions à guérir, plus de divorce parties à organiser, etc., et plus de problèmes à résoudre pour les gens.

    Et quand on sait le lien qu'il y a entre le nombre de divorces et les difficultés financières et matérielles que vivent les familles, la croissance du taux de divorce n'est pas prêt de s'inverser avec la crise financière internationale qui met à mal toutes les économies et qui va entrainer une cascade de faillites et de fermetures d'entreprises et donc de problèmes de toutes sortes pour les familles et les personnes.






    France métropolitaine : La France métropolitaine comprend les 96 départements qui sont situés en Europe, y incluant la Corse. Elle ne comprend donc pas les autres structures administratives de la République française que sont les 4 "départements et régions d'outre-mer" (DOM) : Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion, les 2 "pays d'outre-mer au sein de la République" (POM) : la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, les 4 "collectivités d'outre-mer" (COM) : la "collectivité d'outre-mer départementale" de Mayotte, la "collectivité d'outre-mer territoriale" de Saint-Pierre-et-Miquelon, la "collectivité d'outre-mer de la République" de l'île de Saint-Martin et celle de l'île de Saint-Barthélemy et la "collectivité d'outre-mer" des îles Wallis et Futuna, les "territoires d'outre-mer" (TOM) : les Terres australes et antarctiques françaises ainsi que les îles éparses de l'Océan indien, qui bénéficient d'un statut particulier (i.e. que ce sont des entités distinctes de l'État français, non sous sa tutelle directe et disposant d'une certaine autonomie du fait de leur éloignement) depuis la réforme constitutionnelle de 2003.


    Sources : Ministère de la Justice ; Insee http://www.insee.fr/.



    Explications : Le taux de divorce est le rapport du nombre de divorces prononcés dans l'année à la population totale moyenne de l'année. Le taux de divorce par durée du mariage est le nombre de divorces prononcés chaque année pour un nombre initial de 1.000 mariages. Ainsi, à titre d'exemple, en 2006, pour mille mariages célébrés en 2003, 27 se sont terminés par un divorce, au cours de la troisième année d'union. De même, pour mille mariages célébrés en 1976, 14 ont fait l'objet d'un divorce en 1986, au cours de la dixième année d'union.

    Comme une image vaut mille mots, voici un graphique qui illustre bien la tendance haussière du nombre de divorces en France.










    Alors que le plus fort taux de divorce pour 1.000 mariages en France était un peu après la 5ème année en 1976, il est descendu autour de la 4ème année en 2006.

    De plus, ce plus fort taux de divorce a presque triplé en 30 ans. La tendance est similaire pour les autres années et, selon la durée de mariage, le taux annuel de divorce est même multiplié par 5!

    Par ailleurs, comme on le peut le voir en analysant les courbes, le taux de divorce pour les mariages de plus de 20 ans est presque aussi élevé en 2006 que le taux de divorce pour les mariages de moins de 5 ans en 1976. En bref, ces statistiques démontrent bien que les mariages durent moins qu'autrefois et que de plus en plus de gens divorcent plus tôt. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la durée de vie du mariage devient une peau de chagrin.

    Toujours, selon les chiffres de l'Insee, en 2007 le nombre de divorces était estimé à 134.477 alors que le nombre de mariages s'élevait à 273.669. En d'autres termes, les couples vieillissent de moins en moins ensemble puisqu'un mariage sur deux finit par une rupture.

    En référence à un autre article sur le phénomène de la divorce party, on comprend mieux pourquoi la mode de la fête du divorce est en pleine expansion, en l'occurrence notamment en France, et aussi pourquoi le filon que représente le marché des divorce-parties pour les organisateurs d'événements festifs n'est pas prêt de diminuer.







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    vendredi 16 janvier 2009

    Etude sur la divorce party


    Petite étude sur la divorce party



    Le phénomène de la divorce party prend tellement d'ampleur dans le monde entier et est tellement passionnant et intéressant que j'ai finalement décidé d'effectuer une petite étude sur la divorce party. Voici l'introduction.


    En guise d'introduction... un peu de philosophie

    Comme on le sait, une nouvelle fête, dite divorce party, organisée quelques mois après la rupture légale du mariage civil (concrétisé par le prononcé du jugement du divorce), a pris son essor il y a une dizaine d'années, un jour au début des années 2000 quelque part aux Etats-Unis. Elle est maintenant de plus en plus célébrée non seulement en Amérique du Nord et en Europe mais également partout ailleurs.

    Au départ simple épiphénomène, une mode parmi tant d'autres pouvait-on penser, la partie de divorce (comme on peut dire en Québécois partie de sucre, partie d'huitres ou partie de plaisir, pour éviter l'emploi de l'anglicisme "party") est actuellement en train de devenir un véritable phénomène de société.

    Le monde change, et donc les gens aussi, souvent plus largement et plus profondément que ça le parait à première vue, un peu comme la mer qui invisiblement transforme les rivages et sape un peu plus chaque jour les fondations de la terre et des habitations, et généralement beaucoup plus et plus vite qu'on peut ou veut le croire car la croissance exponentielle est un concept que l'esprit humain a du mal à admettre... sinon il y a belle lurette que l'humanité aurait complètement changé ses comportements face à tous les dangers qui menacent notre environnement. Mais on n'y prend pas garde ou on n'y fait pas attention. Bon gré mal gré, on est devenu des collaborateurs silencieux d'un système.

    Certes, on sait bien que tout bouge autour de soi puisqu'on avance soi-même sans arrêt, curieux de découvrir de nouvelles choses chaque jour et pressé d'essayer de nouvelles inventions et de nouvelles technologies ou parce qu'on est poussé par les événements quotidiens ou, comme je l'ai joliment entendu dire, précipité par la vie.

    Un beau jour on se réveille à la réalité. En effectuant un tour d'horizon, on s'aperçoit alors que beaucoup de choses et de gens ont changé et que ce qui nous apparaissait comme éternel et immuable a disparu. Le monde s'est vraiment globalisé et financiarisé. L'entreprise dans laquelle on travaillait depuis des années a perdu son âme d'antan et a décidé de se délocaliser pour faire plus de profits plus vite, l'entrepreneur est devenu un financier. La crise financière est arrivée et les fonds de pension ont fondu comme neige au soleil. Les enfants ont grandi. Le téléphone d'un ami ne répond plus. Notre conjoint ne nous aime plus ou plus comme avant.

    L'évolution est souvent beaucoup plus dramatique que toute révolution, car elle se fait subrepticement, à l'insu de la plupart d'entre-nous et sans le consentement unanime de chacun. L'évolution, invisible par nature, n'est pas toujours démocratique (au sens où une majorité ou une minorité plus forte domine les autres, pendant un certain laps de temps au rythme des élections)... mais, pacifique par essence, elle permet à ceux qui sont minoritaires de s'exprimer silencieusement (ce que permet l'indifférence des gens ou l'absence de censure ou de consensus) et finalement de devenir majoritaires par effet de dominos (que ce soit pour le meilleur ou le pire, selon les points de vue). C'est ainsi que c'est développé à une vitesse incroyable le concept de divorce party.

    Le monde change et la société se transforme. Ainsi en est-il de la sexualité, du mariage, du divorce, des sentiments et des rapports amoureux. Il y a des choses, des façons de penser et de faire, des traditions, des institutions et des civilisations qui meurent et qui se créent.

    Il me semble important d'étudier le phénomène de la divorce party non pas seulement en tant que fête post-divorce, uniquement elle seule et hors contexte, mais en corrélation avec d'autres éléments et événements dont les interactions construisent mutuellement notre environnement.

    En étudiant le phénomène de la divorce party, je me suis posé toute une série de questions. La réponse que j'ai trouvée risque de surprendre pas mal de gens, et bien d'autres observations aussi.


    Méthodologie de l'étude de la divorce party

    Pour faire un peu de lumière sur cette nouvelle fête à l'américaine, j'ai tout d'abord commencé à effectuer des recherches en Amérique du Nord, un peu au hasard, puis de plus en plus systématiquement en m'informant au jour le jour sur ce qui se passait dans d'autres pays. De plus en plus intrigué par l'ampleur de cette mode, j'ai finalement rassemblé diverses observations et réflexions toutes personnelles sur le nouveau phénomène de la divorce party jusqu'à ce que je parvienne à effectuer un tour d'horizon quasi-complet. Ce que j'ai découvert dépasse ce que je pouvais imaginer, du moins certaines choses sont assez surprenantes et même étonnantes.

    Ce qui n'était au départ que quelques notes éparses, rédigées au fil de mes lectures en lisant des magazines et en surfant sur Internet, est progressivement devenu une petite étude sur la divorce party, sans autre prétention que d'observer par pure curiosité ce qui me semblait au début un simple épiphénomène et de réfléchir sur cet aspect original de la sexualité de nos contemporains.

    Quoique j'avais certaines questions en tête, j'ai effectué mes recherches, le plus correctement possible, sans rien chercher de spécial ou de particulier à priori, sans poser d'hypothèse de base, ni avoir d'idée préconçue. La démarche que j'ai suivie est plutôt heuristique, i.e. consistant à dégager des principes généraux en faisant des découvertes heureuses grâce aux indices (ou clefs de réflexion) que je rencontrais sur ma route et en me fiant à mon talent de faire des trouvailles intéressantes. En d'autres mots, j'ai appliqué le concept de sérendipité qui est employé en intelligence économique et dans beaucoup d'autres domaines de recherche.

    Cette fête qui me semblait célébrer le divorce m'intriguait, mais je ne savais pas trop pourquoi. Elle m'étonnait et me choquait un peu par certains côtés. A part le côté festif, je n'en voyais pas trop l'utilité. Par ailleurs, le moins qu'on puisse dire, c'est que la divorce party soulève pas mal de polémiques et parfois des critiques assez acerbes.

    Au cours de ma recherche, je me suis aperçu que les points de vue sont très variés, ainsi que les motivations. Certains parlent de funérailles du mariage ou de fête du divorce, comme si on faisait la fête au divorce, alors que dans la grande majorité des cas il s'agit plus de fêter une libération, la liberté retrouvée pour reconstruire une autre vie, la fin d'une période de vie qui ne donnait plus satisfaction, que de faire l'éloge de la séparation proprement dit. Plus poétiquement et à juste titre me semble-t-il, la divorce-party est aussi appelée fête de la libération ou fête de la nouvelle vie.

    Intuitivement, elle me semblait l'indice d'un changement de paradigme, au plan personnel, et d'une mutation sociétale, au plan des rapports amoureux, mais je n'en voyais pas encore toute la portée. Ce qui m'apparaissait comme une mode sans lendemain, pratiquée par quelques personnes par ci par là dans un petit nombre d'endroits, est devenu en quelques années un véritable phénomène de société. La divorce party est belle et bien maintenant une véritable institution au même titre que la cérémonie de mariage et est en passe de devenir une "tradition" pour bon nombre de gens, comme peut l'être l'enterrement de vie de garçon .


    Pourquoi faire une étude sur la divorce party?

    La divorce party, telle est son nom le plus couramment utilisé, est célébrée actuellement dans pratiquement tous les pays. C'est déjà une bonne raison en soi pour s'y intéresser.

    Il y a aussi le fait que c'est une mode qui monte sans arrêt dans le monde entier, qu'elle est un grand sujet de conversation sur la blogosphère et qu'elle est un nouveau rituel de passage à nul autre pareil. Non seulement elle sert à bien marquer le changement d'état civil vis-à-vis des proches, mais elle a également d'autres fonctions pour la personne qui vient de divorcer.

    D'autre part, le phénomène de la divorce party soulève, mine de rien, pas mal de questions sur l'évolution des modes de vie, des mentalités (aussi bien affichées qu'intimes) et des moeurs de nos contemporains, et tout particulièrement l'idée qu'ils se font de la fête et des divertissements et leur conception de la sexualité, du mariage, du divorce et des rapports amoureux et intimes.

    Manifestement, il y a un changement de paradigme (i.e. de manière de penser, d'agir et de se comporter) qui est en train de s'opérer et, à tout le moins, beaucoup de gens s'intéressent au phénomène de la divorce party, de plus en plus chaque jour, soit pour s'informer ou planifier une fête du divorce, soit pour critiquer les personnes qui en organisent ou s'en inquiéter. Pour comparaison, ce changement de paradigme est similaire, au plan personnel, à celui qui s'est passé, au plan sociétal, lors des élections présidentielles américaines de 2008 avec la victoire de Barack Obama, i.e. qui est à la fois porteur d'espoir et de renouveau et vecteur de transformation de la société et du monde.

    En fait, le sujet est tellement riche qu'il y aurait de quoi faire une thèse de doctorat d'état aussi bien en sociologie, en anthropologie et en sexologie qu'en psychologie du comportement et en philosophie des religions, des rites et des croyances. Donc avis aux amateurs, aux étudiants et étudiantes qui recherchent des sujets de recherche ainsi qu'aux écrivains, scénaristes et romanciers.

    Enfin, il y a le fait que le marché de la divorce party soit considéré comme un filon très profitable par les organisateurs de ce type d'événements festifs, qu'ils appellent de rupture.


    Un peu de linguistique...


    Comment traduire le terme "divorce party" en français? L'expression américaine "party" peut se traduire par les termes "fête" ou "partie" ou "cérémonie" ou "soirée" ou "réunion" selon la situation. Le terme "party" est couramment utilisé en québécois, mais il est au masculin (on dit par ex. un party de gars ou un party de bureau), et non pas au féminin comme en français de France et d'autres pays.

    Le concept de "divorce-party" n'apparait pas encore dans les dictionnaires. Les Immortels de l'Académie française ne proposent pas de traduction, ni les linguistes de l'Office québécois de la langue française.

    J'ai donc fait une petite recherche pour avoir des points de repère :
    - "bachelor party" se traduit par "enterrement de vie de célibataire" ou de garçon ou de fille, selon le cas, "wedding party" par "noce", "shower party" par "réception-cadeaux",
    - "costume party" par "soirée costumée", "hen party" par "soirée entre femmes ou filles", "pajama party" par "soirée-pyjama",
    - "birthday party" par "fête d'anniversaire", "Christmas party" par "fête de Noël" en France et au Québec parfois par "réception de Noël" (synonyme suggéré par l'Office québécois de la langue française) ou par "party de Noël" (terme québécois d'usage courant), "office party" par "fête de bureau" ou par "party de bureau" (expression couramment utilisée au Québec)
    - "garden-party" par "réception en plein air" ou "garden-party" ou "garden-partie", "surprise party" par "surprise-partie"

    En québécois, on peut donc dire un "party de divorce" ou une "divorce party". En français, le terme équivalent serait "divorce-partie" (avec un tiret) ou "fête du divorce", ou bien encore on peut utiliser l'anglicisme "divorce party" (sans le tiret) comme le font la plupart des Français, des Belges, des Suisses et autres francophones. J'ai donc décidé d'employer le terme "divorce party" qui est celui le plus souvent utilisé par tout le monde.


    Ce que contient cette étude sur la divorce party...


    En bref, elle contient beaucoup de choses.

    Quoiqu'elle recense, de manière synthétique et globale, tout ce qui a pu se dire ou se faire en matière de divorce party dans divers pays, cette petite étude ne se contente pas simplement d'observer ce qui se passe ou de réfléchir sur le rituel de la divorce party à l'américaine ou à la française. Elle aborde aussi d'autres cérémonies de divorce et d'autres aspects liés à la célébration du divorce, et elle est assez différente de tout ce que vous pouvez trouver ailleurs sur Internet.

    Son but n'est pas de promouvoir la divorce party ou de s'opposer à ce que les gens font, mais tout simplement d'en comprendre sa signification en toute impartialité, sans tabou, ni préjugé. Donc avis à ceux qui me trouverez trop féministe ou pas assez catholique. Ce blog est bien sûr un espace d'échange et de partage d'idées où vous pouvez communiquer vos remarques et réflexions en postant vos commentaires, mais pour débattre, entre plusieurs participants et de manière active et en direct, il y a des forums sur la divorce party et une multitude de babillards sur la sexualité.


    Outre les nombreuses ressources qui sont proposées (livres, vidéos, idées de cérémonials, etc., et divers sites et blogs pour bien planifier et organiser soi-même une fête du divorce à moindre frais), j'espère que cette petite étude sur la divorce party vous intéressera. Elle n'a pas pour mission d'apporter des solutions aux maux de nos sociétés ou d'être pour ou contre certains jugements de valeur, qui sont tous respectables, mais simplement d'élever le débat pour faire la part des choses et permettre aux personnes concernées de mieux surmonter leurs malheurs et d'aller de l'avant malgré les difficultés rencontrées.

    Elle vise prosaïquement
    - à analyser ce nouveau rituel de passage qu'est la divorce party,
    - à dépasser son effet de mode pour voir les tendances qui s'en dégagent,
    - à trouver quelques unes des clefs des portes à ouvrir pour mieux saisir ce qui se passe réellement sous nos yeux (en tout cas une évolution certaine des mentalités et comportements relatifs à la sexualité, probablement un changement de paradigme comme l'avait annoncé Marilyn Ferguson dans son best-seller mondial "Les enfants du verseau" et peut-être une véritable révolution des moeurs sexuelles qui va transformer nos sociétés et à terme le monde tel qu'il est),
    - à donner une vue globale la plus exhaustive possible sur le phénomène de la divorce party en donnant divers exemples et points de vue,
    - à suggérer des nouvelles voies de connaissances à explorer et à apporter éventuellement des clés pour débloquer des serrures et ouvrir des portes vers un monde meilleur, plus humain et fraternel.

    Tout au long des articles, vous trouverez divers liens vers des sites ou des blogs ainsi que des bannières publicitaires qui peuvent vous intéresser. N'hésitez pas à les consulter et à les mettre dans vos favoris, car certains sites sont difficiles à trouver via un moteur de recherche. Pour vous faciliter la vie, une nouvelle fenêtre s'ouvre quand on clique dessus.

    Si vous connaissez d'autres ressources utiles à connaître concernant la divorce party ou d'autres sujets liés à la sexualité, n'hésitez pas à en proposer en postant un commentaire en bas du billet correspondant au thème traité. Toute suggestion ou opinion est la bienvenue. Bonne lecture!


    C'était donc quelques observations et réflexions préliminaires sur le nouveau phénomène de la divorce party.





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    mercredi 14 janvier 2009

    divorce party une nouvelle mode qui monte dans le monde entier

    La divorce-party, une nouvelle mode qui monte dans le monde entier...

    En moyenne, la moitié des mariages en Occident ne dure plus toute la vie, et la séparation d'un couple n’est plus un tabou, ni un sujet d'opprobre ou de honte. Le divorce s'est tellement banalisé ou vulgarisé, mais tout en restant fort mal vécu, qu'un nouveau rituel de passage, dit "divorce party" ou "divorce fiesta", est né au début des années 2000 en Amérique du Nord pour marquer ce changement d'état civil. Au départ simple épiphénomène, il est actuellement en train de devenir un véritable phénomène de société. Fêter son divorce est une nouvelle mode dans toutes les capitales du monde, un filon très profitable pour les organisateurs de ce type d'événements festifs, dits de rupture, et en tout cas un sujet de conversation sur la blogosphère, de New-York à Paris en passant par Montréal, Londres, Bruxelles, Genève, Shanghai et autres grandes et petites villes, en tout pays et pratiquement en toute langue.

    Certains parlent de funérailles du mariage ou de fête du divorce, comme si on faisait la fête au divorce, alors qu'il s'agit plus de fêter une libération, la liberté retrouvée pour reconstruire une autre vie, la fin d'une période de vie qui ne donnait plus satisfaction, que de faire l'éloge de la séparation proprement dit. Plus poétiquement et à juste titre me semble-t-il, la divorce-party est aussi appelée fête de la libération ou fête de la nouvelle vie.

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que la divorce party soulève pas mal de polémiques, presque autant que l'avortement, le mariage gai, la guerre en Irak, le clonage ou les OGM dans de nombreux pays ou bien encore les accommodements raisonnables au Québec.

    Mais, pour ceux qui s'interrogent sur le divorce entre les citoyens et la classe politique, ce n'est quand même pas un sujet aussi populaire que les élections américaines qui volent la vedette à tout autre sujet dans tout pays, ni même autant que l'est curieusement encore le divorce de Sarkozy... mais bien plus que les élections québécoises ou canadiennes ou même que les élections françaises. Mesdames et Messieurs les politiques, à votre place je m'inquiéterais. En tous les cas, j'en suis fort triste en tant que citoyen. Peut-être qu'une bonne divorce-party bien médiatisée remonterait la cote des politiques?!

    Rien que sur Google, il y a plus de 450.000 sites qui parlent de la "divorce party". Manifestement, il y a un changement de paradigme (i.e. de manière de penser, d'agir et de se comporter) qui est en train de s'opérer et, à tout le moins, beaucoup de gens s'intéressent au phénomène de la divorce party, de plus en plus chaque jour, soit pour s'informer ou planifier une fête du divorce, soit pour critiquer les personnes qui en organisent ou s'en inquiéter. Pour comparaison, ce changement de paradigme est similaire, au plan personnel, à celui qui s'est passé, au plan sociétal, lors des élections présidentielles américaines de 2008 avec la victoire de Barack Obama, i.e. qui est à la fois porteur d'espoir et de renouveau et vecteur de transformation de la société et du monde.

    Le phénomène de la divorce party prend tellement d'ampleur dans le monde entier et est tellement passionnant et intéressant que j'ai finalement décidé d'effectuer une petite étude sur la divorce party.




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