samedi 22 novembre 2008

Importance de la sexualite

Réflexions sur l’importance et l’évolution de la sexualité



La sexualité est importante à plusieurs niveaux, et son rôle ne peut pas être minimisé, caché ou sous-estimé, et ce quelles que soient les convictions personnelles qu’on peut avoir par ailleurs à ce sujet.



C’est une évidence quand on examine l’histoire de l’humanité à travers les âges et dans les différentes régions (voir les excellents ouvrages Amour et sexualité en Occident, Les secrets de l'amour selon le tao, SEXUALITES BOUDDHIQUES : ENTRE DESIRS ET REALITES, KAMA-SUTRA ARABE : 2000 ANS DE LITTERATURE EROTIQUE EN ORIENT, Moeurs sexualite en oceanie ou bien encore Le Dictionnaire érotique).

Contrairement à ce que certains Chrétiens, Musulmans et autres croyants qui se disent traditionalistes (respectueux des enseignements), ou même certains athées aussi conservateurs ou encore plus moralistes que ceux-ci, pensent et voudraient faire accroire et imposer au monde, la sexualité n’est pas du tout une mauvaise chose en soi, et Dieu, quelque soit le nom qu’on lui donne, ne l’a jamais condamnée en tant que telle. Voir par ex. les ouvrages Les hommes, le sexe et dieu et DIEU LE SEXE ET NOUS.

Alors pourquoi y a-t-il si peu d’émissions télévisées à ce propos dans le monde francophone? Voici donc quelques petites réflexions pour lancer le débat.

La sexualité est et a toujours été au coeur de pratiquement toutes les activités, pensées, motivations et préoccupations de l’Homme (des hommes aussi bien que des femmes, des adultes aussi bien que des personnes de tout âge, et ce de toute origine, de toute confession et de toute condition sociale).

C’est probablement la seule chose au monde qui unit tous les êtres humains et transcende leurs différences, et ce par-delà la vision qu’ils peuvent avoir concernant l’érotisme et la pornographie, plus précisément ce qu’ils considèrent comme étant érotique ou pornographique et ce qu’ils considèrent comme étant immoral ou déplacé en public ou comme étant du ressort de la seule sphère privée. De manière générale et par-delà les hypocrisies éventuelles publiquement affichées ou déclarées, pratiquement tout le monde s’entend pour dire que la sexualité est une bonne chose et qu’il n’y a pas de mal à donner et recevoir du plaisir ou même à s’en donner pourvu que ça reste dans l’intimité.


Mais qu’est ce que la sexualité exactement? Qu’entend-on par là?

Les définitions de la sexualité peuvent être nombreuses et variées. Elles varient selon le point de vue qu’on adopte et la vision des choses qu’on en a : anatomique, morphologique, physiologique, biologique, psychologique, psychanalytique, ethnologique, sociologique, etc., philosophique ou religieux. En fait, elle est chacun de ses aspects spécifiques et leur ensemble.

Généralement, on entend par sexualité l’ensemble des phénomènes sexuels, les comportements relatifs à l’instinct sexuel et à sa satisfaction, les actes et pensées qu’il détermine et ceux qui en découlent.

Concrètement, c’est d’abord tout ce qui est lié au sexe d’une manière ou d’une autre : de l’ensemble des caractères sexuels différenciateurs (organes génitaux, poitrine, pilosité, adiposité, voix, etc., qui permettent de distinguer un mâle d’une femelle et qui peuvent être plus ou moins prononcés selon les individus) à l’acte de procréation, d’accouplement ou de copulation, en passant par les caractéristiques morphologiques et physiologiques de l’un et l’autre sexe et les problèmes psychologiques et autres que certains peuvent avoir.

Deuxièmement, c’est également tout ce qui est relié directement ou indirectement au sexe (tels que les sentiments, l’amour courtois, la passion, la séduction ou le romantisme, et bien sûr l’éducation sexuelle).


Pourquoi et en quoi la sexualité est importante?

La sexualité définit, régit, détermine ou influence pratiquement tout. Elle est à la base et le moteur de tout. Elle conditionne littéralement tout être humain et toute chose qu’il peut penser et accomplir ou en est un des éléments déterminants, sinon un des principaux facteurs.

Elle peut fondamentalement expliquer la plupart des agissements d’un individu, d’un groupe de personnes et d’une société toute entière.



Certains ont pu dire aussi que si la société était dirigée par les femmes et selon des valeurs purement féminines, le monde serait plus pacifique et plus juste, en tous cas beaucoup moins violent et moins inégalitaire, que celui élaboré par les hommes qui sont plus agressifs et conquérants, que ce soit par nature ou par le rôle de pourvoyeur, de protecteur et de défenseur qu’on leur a toujours dévolu ou par l’éducation qu’ils ont reçu depuis des millénaires.



Quel que soit le point de vue des uns et des autres, que l'on soit dans une société de type matriarcal ou patriarcal, l'éducation sexuelle est importante à plus d'un titre. D'ailleurs, divers livres ont été consacrés à ce sujet en particulier, tels que par ex. Eduquer à la sexualité : un enjeu de société et Manuel universel d'éducation sexuelle.

Par-delà son importance intrinséque pour les individus, la formation à la sexualité modèle la société. Par ex., en changeant l'éducation donnée aux filles et aux garçons dès leur plus jeune âge et en modifiant les rapports entre les hommes et les femmes, le Québec est devenu une société plus tolérante, plus équitable et plus pacifiste que beaucoup d'autres. La violence conjugale, quoiqu’elle soit encore présente, est moins répandue qu’ailleurs, et les comportements machistes ont pratiquement disparu.



On retrouve la sexualité partout. Elle expliquerait quasiment tous les comportements conscients ou inconscients (tels qu’expliqués par Freud ou Lacan). Elle sous-tend la plupart des motifs d’action ou d’inaction (par ex. la fidélité, le célibat des prêtres, la volonté de rester vierge ou puceau, le fait de ne pas abuser de son statut ou de son rang social, de ne pas se masturber ou d’être chaste, etc., et tout ce que cela induit ou a pour conséquence).



Elle détermine les intérêts affichés ou non formulés explicitement (par ex. le goût du pouvoir, de briller en société ou d’être riche pour séduire, plaire ou conquérir) et bien entendu les désirs affirmés, cachés ou refoulés et tous les fantasmes que les gens peuvent avoir (dont les sex-shops ne représentent que la pointe de l’iceberg et qui font la fortune des sites destinés aux adultes, de photos érotiques, d’images et de vidéos porno, de chat ou de rencontre qui pullulent sur Internet).

Elle définit aussi les actes autorisés, tolérés ou interdits, selon le cas, par la société (par ex. la prostitution, la pédophilie, le harcèlement sexuel et l’inceste), ainsi que les besoins individuels ou collectifs (par ex. la mixité ou non des écoles, piscines, prisons, saunas, salles de bain et autres endroits, notre façon de nous habiller, coiffer et chausser, le maquillage et l’utilisation de produits cosmétiques, le type d’activité, de travail ou d’occupation que nous pouvons accomplir ou qu’on nous réserve, ou encore la séparation des hommes et des femmes dans les mosquées, synagogues ou autres lieux de réunion).

De plus, la sexualité est omniprésente dans l’histoire de l’humanité connue - actuelle et passée - ou mythique (voir par ex. le mythe de la création d’Adam et Ève et celui du péché originel dans la Bible), dans n’importe quelle région du monde et ce peu importe la religion dominante, socialement imposée ou volontairement pratiquée, ou la vision spirituelle ou philosophique des choses, que ce soit dans les pays chrétiens, musulmans, animistes, bouddhistes, hindouistes, shintoïstes, etc., ou athées.



La double importance de la sexualité

La première raison de la si grande importance accordée à la sexualité est fort évidente. Il s’agit de la procréation. La sexualité est source de vie.

Sans sexualité, la race humaine ne pourrait pas se reproduire, se maintenir et se développer normalement, du moins selon les lois qu’impose la nature. Elle est tellement importante que l’ensemble des diverses modalités de la satisfaction instinctuelle liée à la reproduction de l’espèce est expliqué dans les moindres détails par certains peuples et par certaines religions moins prudes que d’autres.

En outre, la sexualité en tant que simple source de plaisir a été également présente au cours de l’histoire, et ce même pendant les périodes où ce sujet était plus ou moins tabou ou complètement banni des mœurs, et elle est toujours présente actuellement. Qu’on l’accepte, le refuse ou le condamne, l’hédonisme, c.-à-d. la recherche du plaisir, notamment sexuel, fait et a toujours fait partie de la vie de l’Homme.

La sexualité fait tellement partie de notre vie quotidienne actuellement que les publicitaires en usent et en abusent parfois pour influencer nos comportements d’achat et augmenter notre consommation. Le phénomène d’hyper sexualisation des adolescentes et des jeunes filles non encore pubères est devenu tellement préoccupant que diverses associations ont tiré la sonnette d’alarme en Europe et en Amérique du Nord.



La représentation de la sexualité à travers les âges

La sexualité a été décrite dans ses différentes formes, vertus et perversions aussi bien dans les livres saints anciens (tels que par ex. dans le Bhagavad-Vita ou le Talmud) que dans les ouvrages profanes, érotiques ou suggestifs. Ceux intéressés par les photos et images érotiques trouveront grand plaisir à consulter 1000 Nudes: A History of Erotic Photography from 1839-1939.

Il est vrai que dans l’approche générale des religions, en particulier les trois grandes monothéistes ou dites révélées, il s’agissait de réguler et canaliser la sexualité, telle que par ex. l’interdiction d’avoir des rapports sexuels avant le mariage ou avec un autre partenaire que l’époux ou bien uniquement entre deux personnes de même sexe.



Cependant, Le Cantique des Cantiques, l’Épopée de Gilgamesh ou le Kama-Sutra (voir Le grand livre du Kama sutra, L'art du Kama sutra et Au-delà du Kâma sûtra), Les Mille et une nuits ou Le Jardin parfumé sont des exemples parmi les plus célèbres d’histoires destinées à divertir ou éduquer.

Dans la Chine ancienne et jusqu’à l’époque préindustrielle, en fait jusqu’à la révolution communiste, il était normal et pas du tout indécent ou choquant de décrire ou de représenter le sexe d’une femme ou d’un homme ou de montrer un couple en train de faire l’amour. Il en est de même au Japon et dans divers autres pays d’Asie.



De nos jours, le succès phénoménal des mangas, des vidéos animées et des bandes dessinées pour adultes en est une preuve incontestable.

De manière encore plus marquée, la représentation de la sexualité était déjà présente durant la période préhistorique. On trouve des peintures rupestres avec des scènes faisant penser au coït et à la zoophilie. Les pierres sculptées représentant un phallus ou une vulve sont nombreuses. Pour plus d'informations, voir Aux origines de la sexualité humaine écrit par Gérard Zwang.

Dans le Védisme (la plus ancienne religion au monde dont les textes sacrés ou Védas ont été élaborés il y a des millions d’années par les Aryens, introduite en Inde au milieu du deuxième millénaire av. J.-C. lorsque ces envahisseurs venus d’Asie Centrale et du Caucase anéantirent la civilisation des Dravidiens et qui donna naissance à l’Hindouisme vers le deuxième siècle av. J.-C. grâce à l’enseignement d’ouverture des Brahmanes), le Lingam ou Linga est une pierre dressée d'apparence phallique qui est entourée d'un anneau représentant le Yoni (en sanskrit "lieu" qui désigne les organes génitaux féminins).



Dans le Shiva Purâna, un ensemble d’anciens textes concernant le dieu créateur Shiva, Il est écrit : " Celui qui vénère le phallus sachant qu'il est la cause première, la source de la conscience, la substance de l'Univers est plus proche de moi (Shiva) qu'aucun être. "

Dans l'Antiquité gréco-latine, il n’est pas rare de voire des stèles de forme phallique ou des vases et objets d’usage courant à décoration phallique.

Pour les Grecs, le plaisir sexuel était naturel sous toutes ses formes et même spirituel puisque Vénus et Aphrodite ont été vénérées comme les autres dieux avec leurs lieux de culte et ses prêtresses.

On trouve dans la littérature de tous les pays des histoires considérées aujourd’hui comme érotiques ou carrément "obscènes". De nombreuses oeuvres classiques parlent de la bestialité ou zoophilie, de l’homosexualité masculine, appelée aussi pédérastie, de l’homosexualité féminine, appelée auparavant saphisme ou lesbianisme, de la pédophilie, du sadisme, du masochisme, du fétichisme, de l'échangisme, du triolisme ou actes sexuels à trois et de l’inceste.

À l’exception de l’inceste et de la pédophilie qui portent atteinte aux droits de l’enfant, toutes ces spécificités reliées au sexe ne sont plus un tabou pour de nombreuses personnes, sont plus ou moins tolérées par une vaste majorité de gens dans la plupart des pays libres et se pratiquent publiquement mais plus ou moins anonymement.



Les exemples sont nombreux. Pour s'en convaincre, il suffit de naviguer sur Internet et de jeter un coup d’oeil sur les dizaines de milliers de sites adultes, érotiques, pornographiques, hétérosexuels, lesbiens, gais, zoophiles, etc., et bien sûr de rencontre pour les personnes de plus de 18 ans.



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1 commentaire:

Unknown a dit…

C'est normal d'avoir autant, car l'internet est le meilleur moyen d'exercer sa liberté et éviter la réprobation sociale qui existe encore. Maintenant on pourrait s'interroger sur l'effet à long terme de cette liberté sexuelle. Je pense que l'on aurait des avis très divergents sur ce sujet.